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ernst jünger - Page 8

  • Tour d'horizon... (161)

     

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    Au sommaire :

    - dans le Bulletin de la société linguistique de Paris, trois chercheurs linguistes du CNRS démontent les thèses de Jean-Paul Demoule développées dans son livre Mais où sont passés les Indo-Européens? Le mythe d’origine de l’Occident (Seuil, 2014).

    L'indo-européen n'est pas un mythe

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    - l'Association de soutien à l'armée française met en ligne l'article du colonel Legrier qui critique la conduite des opérations menée par la coalition occidentale contre l'Etat islamique - un article retiré du site de la revue Défense nationale à la demande du cabinet de la ministre des Armées.

    La bataille d'Hajin : victoire tactique, défaite stratégique ?

     

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    - sur Philitt, Isabelle Grazioli-Rozet revient sur la rencontre entre Ernst Jünger et Mircea Eliade...

    « Jünger et Eliade interrogeaient le phénomène religieux dans un monde déserté par le divin » (1/2)

    « Pour Jünger et Eliade, Antaios est un défi métaphysique lancé au monde  moderne » (2/2)

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  • Un coeur aventureux sous les orages d'acier...

    Le vingt-septième numéro de la revue Livr'arbitres, dirigée par Patrick Wagner et Xavier Eman, est en vente avec notamment un dossier consacré à Ernst Jünger et un autre aux écrivains face à la guerre...

    La revue peut être commandée sur son site :  Livr'arbitre, la revue du pays réel ainsi que sur Krisis diffusion.

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    Plaisirs solittéraires

    Coups de cœur

    Nouveautés

    Portraits

    Jean Giraudoux

    Léo Larguier

    Ernst Jünger

    Entretien

    Christopher Gérard

    Dossier

    Les écrivains face à la guerre

    Essais

    Témoignage

    Domaine étranger

    Réédition

    In memoriam

    Frédéric Berthet

    François Bluche

    Jean Mabire

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  • La perfection de la technique...

    Les éditions Allia publient cette semaine un essai de Friedrich-Georg Jünger intitulé La perfection de la technique. Frère d'Ernst Jünger. Auteur de très nombreux ouvrages, Friedrich-Georg Jünger a suivi une trajectoire politique et intellectuelle parallèle à celle de son frère Ernst et a tout au long de sa vie noué un dialogue fécond avec ce dernier. Parmi ses oeuvres ont été traduits en France un texte écrit avec son frère, datant de sa période conservatrice révolutionnaire, Le nationalisme en marche (L'Homme libre, 2015), et un recueil d'essais sur les mythes grecs, Les Titans et les dieux  (Krisis, 2013).

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    “ « L’ère de la technique excelle certes à susciter des organisations mais est incapable de fonder des institutions. Elle s’entend toutefois à transformer les institutions existantes en organisations, à en faire des organisations, c’est-à-dire à les mettre en relation avec l’appareillage technique. Le progrès technique ne tolère plus que des organisations qui dans leur ensemble ont quelque chose de mobile, qui correspondent donc foncièrement à la grande mobilisation de ce temps. Or le concept d’institution implique qu’elle soit posée, ou du moins pensée comme immuable, comme un édifice immobile qui a quelque chose de statique et qui résiste aux outrages du temps. Les organisations livrent à la technique les moyens pour ses plans de travail ; c’est là une vocation que l’on discerne toujours plus nettement. »
    La perfection de la technique, c’est la rationalité absolue des procédés qui ont mécanisé et automatisé le travail depuis le début de la Révolution industrielle. Une efficacité implacable, pourtant délétère dans le contexte de la société humaine tout entière. Reliées en réseau à l’échelle planétaire, les machines fixent le but à atteindre et dominent l’activité du travailleur, désormais détaché de tout ancrage local. En favorisant une pensée économique uniquement fondée sur une partie du processus, en envisageant les ressources naturelles sur lesquelles elle s’appuie comme une manne inépuisable, la technique pourrait bien précipiter elle-même sa propre fin.
    Dans cet essai visionnaire, inédit en français, Friedrich Georg Jünger dénonce les illusions que suscite la technique moderne, ses promesses d’un accroissement de la richesse et du temps libre. Après la destruction de la composition typographique du livre dans un bombardement allié en 1942, une première édition a pu voir le jour en 1944, rapidement réduite en cendres par une attaque aérienne. La Perfection de la technique paraît enfin, en deux livres séparés, en 1946 et 1949, avant de connaître de multiples éditions en un seul volume par la suite."
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  • Tour d'horizon... (143)

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    Au sommaire cette semaine :

    - Le Saker France a traduit un court essai de Sir John Bagot Glubb, plus connu sous le nom de Glubb Pacha, consacré à la vie et la mort des Empires...

    Le sort des Empires et la recherche de leur survie - Partie 1/5

    Partie 2/5

    Partie 3/5

    Partie 4/5

    Partie 5/5

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    - sur son site, Philitt publie, à l'occasion des 20 ans de la mort d'Ernst Jünger, un entretien avec son biographe Julien Hervier...

    Julien Hervier : « Pour Ernst Jünger, le monde est entré dans la dépendance totale de la technique »

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  • Drieu la Rochelle, une histoire de désamours...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un essai de Julien Hervier intitulé Drieu la Rochelle - Une histoire de désamours. Spécialiste de l’œuvre de Jünger et de celle de Drieu la Rochelle, auteurs auxquels il a consacré sa thèse, Deux individus contre l'histoire - Pierre Drieu la Rochelle, Ernst Jünger (Eurédit, 2010), Julien Hervier est également devenu le principal traducteur du grand auteur allemand et a dirigé l'édition dans la pléiade, en 2008, de ses Journaux de guerre, avant de lui consacrer une biographie Ernst Jünger - Dans les tempêtes du siècle (Fayard, 2014).

     

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    " Au moyen d'un abécédaire, Julien Hervier réalise un portrait vivant de Pierre Drieu la Rochelle. L'essayiste a choisi de se consacrer aux "désamours" de l'écrivain, parce qu'il fut constamment déçu par les autres comme par lui-même, jusqu'à son suicide en 1945. D'Alcool à Saphisme, on retrouve ici les grands thèmes associés à Drieu : la guerre, la politique et la collaboration, l'amitié et la sexualité, et d'autres moins connus comme la peinture, les religions ou la drogue. Et bien sûr les figures déterminantes de sa vie, de Louis Aragon à Victoria Ocampo. Après sa grande biographie d'Ernst Jünger, on attendait que Julien Hervier consacrât un livre à l'autre écrivain dont il est l'un des meilleurs connaisseurs actuels. C'est chose faite avec cet essai objectif et sans complaisance, qui ne manquera pas d'être un bréviaire pour les amateurs de Drieu et une lumineuse entrée dans son oeuvre pour les autres. "

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  • "Une société de drogués, c’est déjà presque une société de zombies"...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque la question des drogues... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et L'écriture runique et les origines de l'écriture (Yoran, 2017).

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    Alain de Benoist : La drogue, phénomène de masse - une société de drogués, c’est déjà presque une société de zombies

    L’éternel serpent de mer revient avec le débat sur une possible légalisation du cannabis. Certaines régions des États-Unis viennent, d’ailleurs, d’en autoriser la vente à « usage récréatif ». En France, le gouvernement annonce un aménagement des sanctions frappant ses utilisateurs. On se souvient que les Américains n’ont jamais autant bu que sous la prohibition. Le combat est-il perdu d’avance ?

    Précisons, d’abord, que la légalisation et la dépénalisation ne sont pas la même chose et qu’en France, les autorités ne s’orientent, pour l’instant, ni vers l’une ni vers l’autre. Selon la législation actuelle, les fumeurs de joints sont, en principe, passibles d’une peine d’un an de prison. Comme on compte environ 700.000 fumeurs quotidiens, si l’on appliquait la loi, il faudrait transformer des villes ou des régions entières en prisons. C’est donc une loi inapplicable – et il n’y a rien de tel, pour discréditer la loi, que de la rendre inapplicable. En rendant l’usage du cannabis justiciable d’une simple contravention, on rend au moins la loi applicable. C’est donc le contraire d’une dépénalisation. (Vous remarquerez que, dans l’immédiat, rien n’est prévu pour les drogués au Nutella®.)

    Les stupéfiants sont aussi vieux que l’humanité. Il en était fait, autrefois, un usage religieux, chamanique ou divinatoire. Freud était cocaïnomane, Nabokov morphinomane, Rimbaud et Pierre Loti fumeurs d’opium, Antonin Artaud a eu recours à toutes les drogues, Ernst Jünger a essayé le LSD. Le problème ne commence vraiment que lorsque la drogue devient un phénomène de masse : une société de drogués, c’est déjà presque une société de zombies. Quant aux États-Unis, qu’on y légalise maintenant le cannabis (la coke et le crack s’y consommant déjà à la tonne) alors que fumer une cigarette dans la rue suffit presque à vous faire considérer comme un terroriste, disons qu’ils nous surprendront toujours…

    C’est en grande partie grâce à l’interdiction des stupéfiants, et donc à leur trafic, que nos « cités sensibles » demeurent relativement « tranquilles ». Si ces substances venaient à se retrouver en vente libre, les mêmes « banlieues » exploseraient pour de bon. Le prix à payer pour cette paix sociale vous paraît-il trop élevé ?

    Le principe du racket mafieux, c’est : Tu payes pour ta « protection » ou on casse tout ! La « loi des banlieues », c’est la même chose : Tu laisses faire le trafic ou ce sera l’émeute ! Cela n’a rien à voir avec une éventuelle légalisation du cannabis. Si celle-ci se produisait, les bandits et les voyous se reconvertiraient instantanément dans un autre trafic juteux, et la situation serait la même. Faire reposer la « paix sociale » sur des concessions faites à la pègre, cela revient à reconnaître que c’est elle qui a le pouvoir de décision.

    L’INSEE annonce qu’à partir du mois de mai, à la demande de l’Institut européen des statistiques, il va intégrer le trafic de drogue dans le calcul du produit intérieur brut (PIB). Faites-vous partie de ceux qui s’en indignent au motif qu’il est « immoral » de considérer que la drogue fasse partie de la richesse nationale ?

    Ceux qui s’en indignent sont des naïfs : ils croient encore que l’économie a quelque chose à voir avec la morale ! Mais ce sont surtout des gens qui n’ont absolument pas compris ce qu’est le PIB. Le PIB ne mesure pas la richesse mais la croissance qui résulte de l’activité économique, sans s’interroger sur les causes de cette croissance ni sur la nature de cette activité. Le PIB ne mesure nullement le bien-être, mais seulement la valeur ajoutée des produits et des services ayant fait l’objet d’une transaction commerciale, quelle que soit la source, positive ou négative, de ces échanges. C’est la raison pour laquelle il comptabilise positivement l’activité économique qui résulte des accidents de la route, des catastrophes naturelles, de certaines pollutions, etc. La tempête de décembre 1999, par exemple, a été comptabilisée comme ayant contribué à une hausse de la croissance de l’ordre de 1,2 %. Le PIB, d’autre part, ne tient aucun compte de la dégradation de l’environnement ni de l’épuisement des ressources naturelles. Ce qui est stupéfiant, ce n’est donc pas qu’il intègre le trafic de drogue ou la prostitution dans ses statistiques, mais qu’il y ait encore des gens pour être en extase devant la croissance mesurée par le PIB.

    À l’instar de tous les autres commerces, celui de la drogue est désormais mondialisé. Le criminologue Xavier Raufer se désole que cette « économie grise », représentant près de 15 % du PNB mondial, intéresse assez peu les économistes et les politiques. Qu’est-ce que cela nous dit sur celui de nos sociétés ?

    Cela nous dit qu’à l’échelle mondiale, la part de l’illicite ne cesse de croître par rapport à celle des activités licites. Mais cela nous dit surtout, et c’est beaucoup plus grave, que les deux domaines deviennent de plus en plus indiscernables. Il y a belle lurette, en effet, que les profits faramineux des narcotrafiquants sont allés s’investir dans des sociétés industrielles et financières tout à fait légales, ce qui a encore renforcé leur pouvoir. Dérégulation aidant, pratiquement toutes les banques utilisent de l’argent sale, et très peu sont condamnées. Système capitaliste et crime organisé ont, ainsi, peu à peu fusionné. Entre le narcotrafic, le crime, la corruption, la spéculation à haute fréquence (à la vitesse de la nanoseconde), les contrefaçons et les pratiques frauduleuses, ce sont des centaines de milliards de dollars qui se promènent ainsi dans le monde. Lisez, à ce propos, le livre de Jean-François Gayraud sur « Le Nouveau Capitalisme criminel » (Odile Jacob, 2014). Il est éclairant.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 8 février 2018)

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